Le chef de l’Etat salue les efforts fournis par le Gouvernement Ilunga pour parvenir à un accord avec le FMI
Les efforts fournis par le Gouvernement Ilunga Ilunkamba pour remplir les critères du FMI dans le cadre du programme de référence conclu avec celui-ci, ont été salués par le Président de la République, Félix Tshisekedi lors du traditionnel Conseil des Ministres qu’il a présidé le 28 février 2020 à la cité de l’union africaine. Il a appelé l’Exécutif central à rester sur la même lancée pour que la prochaine évaluation du FMI aboutisse à la signature d’un accord de facilitation d’octroi des crédits. Ceci ressort du compte rendu la réunion publié par le porte-parole du Gouvernement.
Au cours de cette réunion, le Président de la République a informé aussi les membres du Conseil du décès du Général Delphin Kahimbi, Chef d’Etat-major Adjoint des FARDC, chargé du renseignement militaire, dans la matinée de ce vendredi 28 février. Il souhaite que les enquêtes soient rapidement menées afin de déterminer les circonstances exactes de sa mort.
Pour ce qui est de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national, elle est relativement calme, mis à part l’activisme de certains groupes rebelles réfractaires au désarmement enregistré dans l’Est du pays. Le Conseil a constaté notamment la propension des terroristes ADF/MTM à vouloir envahir d’autres provinces, en s’associant au besoin, à des milices locales disséminées dans ce coin du pays. Les FARDC poursuivent donc les patrouilles de combat dans le cadre des opérations de traque contre les différents groupes armés disséminés dans cette partie du territoire national. Cette pression militaire exercée par les FARDC sur les groupes armés porte déjà des fruits, a fait savoir le Ministre délégué chargé des Anciens combattants. Il y a de plus en plus des redditions de la part des membres desdits groupes rebelles notamment à Mubambiro et à Fizi.
Ensuite le Conseil des Ministres s’est penché sur l’Etat des lieux de la mise en œuvre de la Loi n°17/001 du 08 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé, dossier soumis par le Ministre des Classes Moyennes, des petites et Moyennes Entreprises, Artisanat. Ce dernier a constaté la lenteur dans la mise en application de cette loi, avant d’épingler l’absence des moyens à mettre à la disposition de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur privé, ARSP. Selon ses propos, la sous-traitance dans le secteur minier souffre du manque de volonté des entreprises concernées. Toutes les grandes sociétés minières font de la sous-traitance avec des sociétés étrangères avec lesquelles elles sont en accointance, a déclaré le Ministre des petites et Moyennes Entreprises. Cette pratique viole l’esprit et la lettre de la loi sur la sous-traitance, qui vise non seulement à promouvoir les petites et moyennes entreprises à capitaux majoritairement congolais, mais aussi à profiter à l’Etat congolais. Il a aussi porté devant le Conseil des Ministres l’ingérence des Ambassadeurs de 19 pays et d’une Délégation de l’Union Européenne sur cette affaire. Car ces derniers ont adressé en date du 21 février, une correspondance au Directeur Général de l’ARSP, motivée par « l’Amélioration du Climat des Affaires ».
A les en croire, il y aurait des doutes et des craintes concernant le champ d’application de la loi sur la sous-traitance et ses modalités, et l’interprétation de certains concepts. A cet effet, ils ont sollicité un moratoire de six mois quant à l’application de cette loi et un dialogue en vue d’aplanir les incompréhensions. Le Conseil des Ministres a déploré l’intrusion des diplomates européens dans une matière sur laquelle le parlement congolais a déjà tranché. Il a par ailleurs recommandé au Ministre de faire lever tout prétexte à la non-application de la loi, en acceptant le principe d’une nouvelle concertation avec les parties concernées portant sur les mesures d’application, et ce en vue de dégager un entendement commun des termes de la loi.