Newsletter N°6 février 2020
EDITORIAL
LE PRIX A PAYER !
On ne peut vouloir une chose et son contraire. Et ce que veut le congolais aujourd’hui, c’est l‘amélioration de son vécu quotidien, la satisfaction de ses besoins de base. Ce vécu quotidien n’est guère reluisant. A qui la faute? Point n’est besoin d’épiloguer là-dessus ; il faut plutôt se montrer pragmatique, orthodoxe et rigoureux dans des choix qui privilégient l’intérêt du plus grand nombre. Des choix difficiles qui ne font pas le bonheur de tous, surtout celui de ceux qu’s’étaient habitués à s’abreuver impunément à la « mangeoire » du trésor public. Déjà, l’on peut noter quelques frémissements de bon augure, comme l’a souligné la dernière mission du FMI, en dépit d’un léger bémol sur le niveau des recettes. Et ce ne sont pas que des mots. Tenez, les enseignants de Feshi, au Kwilu dans le Congo profond, n’ont pas cru leurs yeux quand ils ont touché pour la première fois, depuis qu’ils sont enseignants, le salaire qui leur a rendu un peu de fierté. Et ils ne sont pas les seuls à avoir cru rêver. Pour eux, le rêve est devenu réalité. Pour que ce rêve s’étende à la nation entière, il faut que tous ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir sur la gestion des biens publics se résignent à s’éloigner des vieux démons de l’enrichissement facile. C’est le prix à payer.