RDC: la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT), approuvée en Conseil des Ministres
Le Gouvernement Ilunkamba va décaisser 2 millions de dollars américains pour l’exécution du Projet de Développement de la riziculture de Masina. Ce projet avait fait l’objet d’un financement à la suite des Accords de prêts signés avec la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) et le Fonds de l’OPEP pour le Développement International (OFID) portant sur 17 millions de dollars américains, dont 2 millions de dollars pour le Gouvernement congolais au titre de contrepartie. Ceci découle du compte rendu du 38ème Conseil des Ministres, présidé par le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, réunion à laquelle le Premier Ministre, Ilunga Ilunkamba a participé par vidéo-conférence.
Le Conseil des Ministres a analysé aussi la politique nationale de l’Aménagement du territoire (PNAT), document soumis par le Ministre de l’Aménagement de Territoire. D’après ce Ministre, la PNAT est la résultante du processus de la réforme de l’Aménagement du territoire amorcé depuis 2015 et qui doit inéluctablement prendre fin en 2022. De ce fait, il a sollicité et obtenu du Conseil, l’adoption de ce texte pour mettre un terme à la superposition des titres, aux désordres caractérisés en matière d’affectation et des usages de terre, et pour garantir le développement durable et harmonieux du territoire national.
Quant au Ministre des Finances, il a porté devant le Conseil le Calendrier pour la mise en vigueur des Accords des Projets/Banque Mondiale pour son adoption. Il a expliqué que beaucoup de temps s’écoule entre la signature des conventions avec la BM et le décaissement ; ceci souvent pour cause de non-respect du calendrier y relatif. Conséquence, cette situation aboutit également à la limitation des possibilités d’accès aux crédits additionnels, pour cause de non-consommation des ressources précédemment mises à la disposition de la RDC. Après débats et délibération, ce dossier a été approuvé par le Conseil des Ministres.
Pour ce qui est de l’état de l’Administration du Territoire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur a fait part au Conseil de la vague des motions de censure à l’égard des exécutifs provinciaux, à l’initiative des députés provinciaux, souvent pour cause de mégestion, mais aussi aux Bureaux des Assemblées provinciales, menacés des procédures de déchéance, souvent pour cause de non-paiement des arriérés d’émoluments, salaires et primes dûs aux députés et au personnel des Assemblées. A ce sujet, les vice-Gouverneurs des provinces concernées, ont reçu l’instruction d’expédier les affaires courantes là où le titulaire a été frappé par une motion de censure.
S’agissant de la situation sécuritaire, elle est relativement calme sur l’ensemble du territoire, hormis les attaques sporadiques des terroristes enregistrées à l’Est du pays. A l’heure actuellement, la traque des groupes armés par les FARDC se poursuit dans cette partie de la République, avec de plus en plus de succès. Dans la troisième zone de défense notamment aux Nord et Sud Kivu, en Ituri, et au Maniema, des avancées positives ont été constatées dans la traque des terroristes ADF/MTM. Le Ministre de la Défense nationale a déclaré qu’un dispositif militaire particulier a été placé dans le territoire de Lufu dans le Kongo-Central, suite aux incursions des troupes angolaises sous prétexte de poursuite des rebelles du FLEC.
Le Conseil des Ministres a par ailleurs décidé de renvoyer à la commission socio-culturelle, le Projet d’Arrêté ministériel portant création de la coordination de préparation et réponse à l’épidémie à Virus Ebola en République Démocratique du Congo ; le Projet d’Arrêté ministériel portant nomination de Membres de la Coordination Nationale de préparation et réponse à l’épidémie à Virus Ebola en République Démocratique du Congo ; et le Projet d’Arrêté ministériel portant nomination des Membres de la Coordination Provinciale de préparation et réponse à l’épidémie à Virus Ebola en RDC, présentés par le Ministre de la Santé Publique.