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Cellule de Communication 22 août 2021

Le caucus des députés nationaux de l’Ituri salue la visite du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde dans leur province

En séjour de travail à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a présidé ce dimanche, une séance de travail avec le caucus de députés nationaux de cette province. Cette séance de travail à laquelle a pris part le Ministre National de la Défense, s’inscrit dans le cadre de sa mission à deux volets à savoir : humanitaire et sécuritaire sur notamment l’évolution des décisions prises en rapport avec l’état de siège décrété dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi.

Pour l’honorable Wilson Adirodu, président du caucus des députés de l’Ituri qui a conduit la délégation, c’est une joie immense de voir un Premier Ministre effectué une descente en Ituri surtout en cette période cruciale.

“Nous voulons sincèrement remercier la présence du Premier Ministre en Ituri. C’est depuis longtemps que nous avons vu un Premier Ministre dans la province de l’Ituri. Cette rencontre d’aujourd’hui, fait suite à la rencontre tenue avec le Premier Ministre le 06 juillet 2021 à Kinshasa à l’hôtel du Gouvernement, avec comme objet, l’évaluation de l’état de siège. Nous avons commencé à évaluer l’état de siège après 60 jours, à Kinshasa et nous avons donné aussi de fermes recommandations au Gouvernement, dont la descente en Ituri du Premier Ministre pour palper du doigt, la situation que vit la population de la province de l’Ituri”, a déclaré cet élu du peuple à la presse.

Selon, le Président du caucus des députés de l’Ituri, l’état de siège est lié à deux problèmes.

“Il y a tout d’abord le problème humanitaire. Nous avons essayé de présenter la problématique de la situation humanitaire de la population. Notre province est la plus sinistrée de la République Démocratique du Congo. Nous avons environ 1.800 déplacés internes en Ituri, répartis dans les cinq territoires ainsi que dans la ville de Bunia. Il est vrai que, nous remercions le Gouvernement, concernant l’assistance humanitaire. Nous étions venus avec le Ministre des affaires humanitaires, nous avons assistés à la distribution des vivres et non vivres, et même des médicaments. Mais il reste beaucoup à faire. Dans le cadre de la sécurité, il y a le problème lié aux opérations, nous saluons les efforts de l’armée. Ce sont des congolais qui se battent et nous les encourageons. Nous sommes derrière notre armée, nous voulons que le Gouvernement puisse effectivement renforcer les effectifs des militaires en Ituri. C’est tellement important, car ce n’est ne pas bien que les groupes armés aient un grand nombre par rapport à l’armée. Nous pouvons déjà vous dire, qu’il existe un problème dans l’organisation de l’armée et nous l’avons déjà dit au gouverneur militaire et nous venons de le dire au Premier Ministre en présence du Ministre de la Défense. Ce qui est important, c’est qu’il y a beaucoup des officiers qui ont fait longtemps ici, il y a certaine complicité au sein de l’armée. Pour ça, nous ne sommes pas allés par le dos de la cuillère. Nous sommes derrière l’état de siège, mais là où ça ne marche pas, nous dénonçons et nous l’avons dit au Premier Ministre et nous lui faisons confiance, tout en étant conscient que notre Gouvernement fera mieux qu’avant”, a-t-il laissé entendre.

Les élus de l’Ituri lancent par ailleurs un appel aux groupes armés à privilégier la paix et à adhérer au programme DDRC-S lancé par le gouvernement.

“Puisque nous sommes dans la phase de DDRC-S, nous demandons à chaque groupe armé qui veut la paix d’intégrer ce processus, et nous allons nous adresser individuellement à chaque milicien”, a conclu l’honorable Wilson Adirodu, qui a conduit la délégation des députés nationaux de l’Ituri auprès du Chef du gouvernement.

Rappelons que le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est arrivé à Bunia depuis samedi 21 août, à la tête d’une forte délégation gouvernementale, pour une mission humanitaire et sécuritaire dans le contexte de l’état de siège décrété par le Président de la République dans cette partie du pays.