Le partenariat entre la RDC et la Banque mondiale au centre des échanges entre le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde et la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Victoria Kwakwa
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a reçu, ce lundi 19 juin 2023, la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Victoria Kwakwa, dans son cabinet de travail.
Au centre de leurs échanges, le partenariat entre la RDC et cette institution de Breton Woods, qui doit être renforcé pour booster l’économie de la République démocratique du Congo. Il sied de noter que la Banque mondiale, dans le cadre de son programme IDA 20, a alloué au développement de la RDC un portefeuille de 9 milliards de dollars américains.
Pour en bénéficier pleinement, la RDC doit accélérer la mise en œuvre des projets pour lesquels ils ont été alloués, notamment le financement de la gratuité de l’enseignement. Si Kinshasa ne parvient pas à les absorber endéans cette période, d’autres pays demandeurs peuvent en bénéficier au grand dam de la RDC.
C’est pourquoi, le Premier Ministre a tenu à en parler avec la Représentante de la Banque mondiale, en séjour à Kinshasa.
” J’ai eu une très bonne discussion. D’abord avec le Premier Ministre. Ensuite, avec le Premier Ministre et quelques membres du Gouvernement. On a parlé du renforcement de notre partenariat entre la Banque mondiale et la RDC. Pour voir comment, ensemble, pousser davantage, être plus efficace, et avoir beaucoup plus de résultats dans le développement du pays, à travers les projets sur lesquels nous travaillons ensemble”, a dit Victoria Kwakwa, qui s’est confié à la presse au sortir de cette séance de travail avec le Chef du Gouvernement.
Cette haute fonctionnaire de la Banque mondiale a souligné qu’environ 5 milliards de dollars de ce portefeuille restent encore à décaisser pendant que la période court vite.
“Le portefeuille, ce sont les engagements de la Banque mondiale dans le cadre de IDA 20. La RDC doit les absorber dans des projets avant la fin de la session IDA pour en bénéficier. Dépasser cette période, d’autres pays pourront les réclamer. C’est pourquoi, madame la vice-présidente insiste sur la mise en œuvre efficace et rapide des projets pour atteindre les résultats les plus importants. Sinon, la RDC peut perdre ces ressources au profit d’autres pays demandeurs. Il est question que la RDC accélère la mise en œuvre des projets pour lesquels ces ressources ont été alloués, notamment le financement de la gratuité de l’enseignement. La banque mondiale souhaite que la RDC accélère la mise en œuvre de ces projets avant que les autres pays qui sont demandeurs de ces fonds et qui exécutent plus vite, ne les réclament”, a expliqué le Représentant pays de la BM, qui complétait la Vice-présidente.
Fondée en 1960, l’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 74 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a mobilisé 496 milliards de dollars en direction de 114 pays. Sur les exercices 2020-22, le volume moyen de ses engagements annuels s’établit autour de 34,7 milliards de dollars, dont 70 % sont destinés à l’Afrique.