
Tracabilité de ressources minières en RDC : La société civile s’aligne sur la vision du Gouvernement Suminwa pour des actions plus incisives
Kinshasa, mardi 15 avril 2025 – La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a ouvert, ce mardi, le
Dialogue national sur la gouvernance minière dans le contexte de conflits en RDC et dans la région de Grands Lacs, au chapiteau du Pullman Hôtel. Ces assises initiées par le Comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC, une dynamique portée par les leaders de la société civile, se tiennent aux côtés des institutions du pays pour dire stop aux pillages des ressources naturelles du pays et aux atrocités commises par les ennemis de la RDC sur les populations congolaises.
Selon Patient BATSHOMBE MATABISHI, Coordonateur de cette dynamique de la société civile, dans un contexte de conflit, de guerre ainsi que de pillage des ressources naturelles, ce dialogue intervient pour interroger la chaîne de valeurs minières dans sa globalité, depuis l’exportation jusqu’à la consommation finale.
C’est dans cette optique que du 15 au 17 avril courant, les acteurs du secteur minier vont identifier les liens systémiques entre l’exploitation minière illégale et les conflits armés dans les zones affectées.
« Nous voulons formuler les recommandations concertées pour une gouvernance minière plus éthique, inclusive et souveraine. Élaborer une feuille de route de la société civile pour renforcer notre plaidoyer au niveau national, régional et international », a déclaré Patient BATSHOMBE dans son mot de circonstance.

Une société civile consciente de la manipulation de l’ennemi
Il a en outre apprécié l’impulsion de la patronne de l’Exécutif central dans la gouvernance minière de manière générale malgré le contexte particulier de pillage des ressources naturelles dans la partie Est du Pays et de l’occupation illégale des ennemis du peuple.
“Nous tenons également à remercier la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, pour sa promptitude et sa présence constante, son écoute attentive aux cris de nos populations et à son engagement ferme en faveur de la réforme de la gouvernance minière. Votre leadership éclairé, Excellence, est un signal fort que le Gouvernement veut travailler avec toutes les forces vives pour restaurer la souveraineté sur les ressources minières”, a-t-il ajouté.
Un dialogue qui renforce le partenariat entre la RDC et l’Allemagne
Pour l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Ingo Herbert, son pays se tient aux côtés du Gouvernement pour lui témoigner sa solidarité en ce moment difficile ; d’où son appui à l’organisation de cette rencontre.
« Dans le cadre de la coopération bilatérale, il nous a paru tout de suite important de soutenir cette initiative. Ce dialogue renforce la coopération technique et politique entre nos deux gouvernements, mais il met aussi en lumière les défis que rencontrent les acteurs de ce secteur dans ce contexte de guerre. Ces défis sont notamment liés à la mise en œuvre des mécanismes de tracabilité de produits miniers, de violation des droits humains dans les zones d’exploitation artisanale, de respect des standards nationaux et internationaux en matière d’exploitation minière et de droit de travail », a expliqué Ingo Herbert.

Le pillage des ressources qui met en danger l’avenir de nos enfants
Pour sa part, le Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a dans son adresse relevé que l’heure n’est pas à l’ignorance de la réalité actuelle alarmante en RDC. Car dans plusieurs coins du pays, les minerais alimentent la violence plutôt que le développement.
“Les conflits armés, le trafic transfrontalier, l’exploitation illégale de nos ressources affaiblissent notre souveraineté, déchirent le tissu social et volent à nos enfants leur avenir. Face à cela, conformément à la vision éclairée du Président de la République et sous le leadership affirmé de la Première Ministre, Judith Suminwa, le Gouvernement a lancé un vaste chantier de réformes pour assainir le secteur minier. Les avancées significatives notables sont enregistrées en matière de transparence, de traçabilité, de gouvernance et de responsabilisation des acteurs”, a reconnu le Ministre des Mines.
La gouvernance minière concerne tous les Congolais
La Cheffe du Gouvernement a, quant elle, eu des mots justes à l’endroit des membres du Comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC, pour cette belle initiative qui se conforme à la volonté du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui veut que la gouvernance minière ne soit plus une affaire exclusive des technocrates ou des experts en cabinet. Elle doit redevenir un objet de débat citoyen, une priorité sociale, une urgence politique.
“Je me réjouis que ce dialogue soit piloté par la société civile, car vous êtes au plus près des communautés. Vous êtes les témoins directs des violations, des abus, mais aussi des espoirs enfouis dans nos villages, nos sites miniers artisanaux, nos villes frontalières et nos quartiers populaires”, a-t-elle affirmé.

L’engagement de la société civile aux côtés du Gouvernement n’est pas une faveur
Devant une assistance composée de toutes les parties prenantes, ainsi que du Gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, elle a décrié que les ressources naturelles de son pays, qui devraient être une bénédiction, un moteur d’émergence, soient devenues les matrices d’un drame humain sans précédent, avec un cortège d’exactions, de corruption et de pillages organisé, avant d’inviter la société civile à formuler des propositions concrètes et pertinentes.
« Je veux vous dire ici avec solennité, que le Gouvernement de la République vous écoute. Il vous observe. Il attend de vous non pas des déclarations de circonstance, mais un plan d’actions concret, rigoureux, ambitieux et patriotique. Je vous encourage, chers acteurs de la société civile, à jouer pleinement votre rôle de vigile, de force de proposition, mais aussi de catalyseur de la solidarité nationale. Votre engagement aux côtés du Gouvernement n’est pas une faveur : c’est une responsabilité historique », a conclu la Première Ministre Suminwa.
La Cheffe du Gouvernement a ainsi promis que les conclusions issues de ce dialogue seront analysées avec la plus grande attention au niveau de l’Exécutif.