Le Gouvernement Ilunkamba est chargé d’élaborer la stratégie commune de transition de la MONUSCO et la RDC et de sortie progressive. Et priorité sera donnée aux régions où la MONUSCO entamera sa transition et son retrait, à savoir le Grand Kasaï. C’était au cours du Conseil des Ministres présidé par le Président de la République, Félix Tshisekedi, vendredi 17 juillet 2020, par vidéoconférence. Selon le compte rendu de la réunion dressé par le porte parole du Gouvernement, Jolino Makele, cette stratégie commune de transition ( RDC-Monusco) sera présentée au siège des Nations Unies mois de septembre, pour être proposée au Conseil de sécurité en octobre, avant le prochain renouvellement du mandat de la Mission en décembre 2020.
Quant à la situation sécuritaire, elle est relativement calme sur l’ensemble du territoire national, en dépit des actions des miliciens et groupes armés menées dans l’Est de du pays, ont confirmé le VPM en charge de l’Intérieur et le Ministre Délégué auprès du Ministre de la Défense, en charge des Anciens Combattants. Les FARDC traquent ces terroristes pour sécuriser la population de ce coin du pays. Sur terrain, des rebelles centrafricains « ANTI-BALAKA » ont été mis en déroute en territoire de MOBAYI MBONGO dans le Nord-Ubangi. L’armée nationale a renforcé ses patrouilles de combat en groupement BAMBUBA-KISIKI, dans le Nord-Kivu, devenu l’une des nouvelles cibles des djihadistes ougandais. Le Ministre Délégué auprès du Ministre de la Défense, en charge des Anciens Combattants a signalé au Conseil que plusieurs cas de reddition sont enregistrés dans les rangs des ADF/MTM, suite à la pression des FARDC ; de même il est signalé aussi la reddition d’une soixantaine de miliciens MAI-MAI à KASHUNGUTI dans le territoire de Kalehe. Les services de sécurité sont par ailleurs en alerte pour arrêter des bandits, auteurs des kidnappings dans le territoire de Rutshuru. Dans le Sud-Kivu, les FARDC sont déterminées à mettre fin à l’activisme des groupes armés NGUMINO, TWIRWANEHO et ANDROÏD, à Mwenga, Fizi et Uvira.
Au chapitre COVID-19, la nécessité de faire accompagner la levée de l’état d’urgence des dispositifs contraignants et coercitifs afin de faire observer les gestes-barrières et sanitaires appropriés, en particulier, le port obligatoire des masques, a été évoquée par le vice-Ministre de la Santé et Coordonnateur du Secrétariat Technique du Comité Multisectoriel de Riposte contre la COVID-19. L’arsenal juridique y relatif sera connu dans les jours qui viennent. Quant à la période à prendre en compte pour l’application totale de la mesure de levée progressive de l’état d’urgence, le Coordonnateur du Secrétariat Technique du Comité Multisectoriel de Riposte a proposé une période allant du 21 juillet au 07 septembre 2020. Ce temps a-t-il indiqué devrait permettre aux Responsables des secteurs concernés, d’apporter les plans d’exécution progressive des mesures et de faire une grande conscientisation dans leurs secteurs. L’épidémiologiste Muyembe a fait remarquer que le respect des gestes-barrières reste une condition essentielle de la réussite du déconfinement progressif consécutif à la levée de l’état d’urgence, dans le cas contraire, le re-confinement sera envisagé, à l’instar de ce qui s’est passé en Afrique en particulier à Madagascar, au Maroc et en Algérie. Il faut également relever que suite aux orientations données par le Premier Ministre, Ilunga Ilunkamba, chaque Ministère présentera les dispositions à prendre dans son secteur en rapport avec la levée de l’état d’urgence, et le Chef de l’Etat devrait s’adresser à la Nation sous peu en vue d’annoncer des décisions en rapport avec l’état d’urgence sanitaire.
Plusieurs dossiers ont été analysés et approuvés par le Conseil des Ministres lors de cette réunion, il s’agit de la Proposition de relance de la production du ciment de la Cimenterie Nationale « CINAT SA », la demande du Ministre des Affaires Foncières de Constituer un compte centralisateur dans une banque pour les opérations hypothécaires, en vue de mener une lutte sans merci contre la fraude et le détournement des droits dûs au Trésor dans les opérations hypothécaires; du document sur les Mesures de relance des activités dans le secteur du tourisme de suites de la Covid-19.
Le Conseil des Ministres a par la suite adopté le Projet d’Ordonnance portant nomination d’un Secrétaire Permanent de la Commission Nationale de la RDC pour l’UNESCO, moyennant des recommandations à exécuter conjointement par le Ministre de l’EPST et celui de la Fonction Publique.