Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu en audience, le lundi 16 août 2021 à la Primature, les gouverneurs militaires de l’Ituri et du Nord-Kivu avec lesquels il a passé en revue toute la situation de leurs provinces.
Au sortir de cette audience, le lieutenant général Constant Ndima Kongba, gouverneur militaire du Nord-Kivu, a affirmé avoir soumis toutes les doléances de sa province au Chef du Gouvernement. De la situation sécuritaire au quotidien de la population, en passant par la lutte contre la 3ème vague de la Covid-19, toutes ces questions ont été abordées.
“Pendant notre séjour à Kinshasa, sur appel de la hiérarchie, il était aussi important voir son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, pour qu’ensemble l’on parle de la province, surtout nos provinces sous état de siège. En notre qualité de Gouverneur militaire, nous avons échangé avec son Excellence Monsieur le Premier Ministre des questions liées aux opérations. Et aussi en tant que Gouverneur de province, nous avons échangé sur le quotidien de notre province. Sur le plan des opérations, nous lui avons dit que les opérations sont en cours et se poursuivent. Et pour la population, nous avons remercié son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de son appui. Parce que notre province venait de connaître la contamination plus accrue après Kinshasa. Nous l’avons félicité et remercié sincèrement pour son appui à la lutte contre la 3ème vague de la Covid-19”, a déclaré devant la presse le lieutenant général Constant Ndima Kongba
Le gouverneur du Nord-Kivu s’est réjoui de l’attention particulière que le Premier Ministre a réservée à ses doléances concernant d’autres questions relatives au social de sa population. Le Chef du Gouvernement s’est engagé aussi à faire le nécessaire notamment pour l’évacuation des produits agricoles d’exportation bloqués dans la province.
“En ce qui nous concerne, au Nord-Kivu, nous avons un grand problème d’exportation de nos produits agricoles, notamment le cacao, le café, le quinquina et consorts. Nous avons échangé avec son Excellence Monsieur le Premier Ministre sur ces problèmes. Parce que nos acheteurs, nos paysans et nos exportateurs en souffrent. Nous avons plus de produits qui sont en stock. Et nous n’arrivons pas à évacuer, notamment le cacao, au moins 7500 tonnes. Nous avons plus de 500 tonnes de quinquina. Nous avons 300 tonnes de papaïne. J’ai soumis tout cela à son Excellence Monsieur le Premier Ministre pour qu’on voie rapidement comment décanter la situation qui oppose la Fédération des Entreprises du Congo/Nord-Kivu à l’ONAPAC. J’ai reçu un écho favorable de son Excellence Monsieur le Premier Ministre, qui a promis de convoquer incessamment une réunion interministérielle pour décanter la situation. Il y a aussi les importateurs des produits pharmaceutiques qui restent bloqués au niveau de l’entrée de Kasindi. Tout cela va trouver, d’ici-là, des solutions favorables pour notre population”, a-t-il affirmé.
Il en a également profité pour appeler à la patience ceux qui voudraient, et c’est avec raison, voir la sécurité rapidement rétablie dans les provinces sous état de siège.
“L’état de siège a quand même trop duré. Nous comprenons leur souci. Parce qu’il y a un cycle de violence. Les gens, pendant le déclenchement de l’état de siège, voulaient à tout prix que ce soit (fini, NDLR) tout de suite. Mais nous leur disons que c’est une guerre. Et que le processus se poursuit normalement avec les opérations. Il y a un grand changement. Il n’y a que les plus sceptiques qui ne peuvent pas voir cela. En deux mois, nous avons quand même un résultat. Ce n’est pas encore assez. Mais nous sommes en train de nous efforcer ensemble avec notre Gouvernement et aussi notre population pour qu’on arrive une fois pour toutes, à mettre fin à ce cycle de violence”, a conclu le gouverneur militaire du Nord-Kivu.
C’est depuis le 6 mai 2021 que l’état de siège a été décrété en Ituri et au Nord-Kivu par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de mettre fin au cycle de violence dans cette partie du pays.