Edito

Homme d’Etat

« L’enfer, c’est les autres ». Cette assertion, on la croirait tout spécialement pensée pour la classe politique congolais. Si non, comment expliquer ses formidables « qualités » de girouette ? Cette propension à se dédouaner et à charger « l’oiseau rare » qu’on a ovationné la veille?  Si non, comment expliquer qu’en l’espace d’un mois des députés nationaux passent d’un vote de confiance massif à l’occasion du vote du budget, à un vote de motion de censure tout aussi massif, à l’occasion de … rien ? Assurément, l’opinion internationale, et la frange nationale qui garde encore la tête froide, restent sans voix, et se demandent en silence ce qui reste encore de la République. 

Ne désespérons pas : des « stratèges » ont appris qu’Il reste encore quelques hommes d’Etat. Ceux qui interrogent leur conscience et prennent leurs responsabilités devant l’histoire. Ceux qui ne se renient pas dans le seul dessein de continuer le festin à la table du voisin, en détournant les yeux des coups de machettes portés à ce que la République a de plus précieux : son cadre légal.

Edito

Droit comme un « I »

Une année s’achève, une autre lui succède. Le temps ne s’arrête pas. Tout comme rien n’arrête la vie d’une nation. Chaque jour qui passe est une pierre qui s’ajoute à la construction des aspirations profondes du peuple qui forme la nation. Le peuple ne demande qu’une chose : vivre heureux. Pour ce faire, au-delà des turbulences politiciennes, cela a été dit et redit dans ces colonnes, il faut poursuivre l’effort. Il faut bien que le capitaine maintienne fermement le gouvernail du bateau Congo. S’il le lâche,  le bateau chavire. Et dès lors, que de temps perdu pour rebâtir ce qui aura été galvaudé! Le temps perdu, c’est bien connu, ne revient plus. Les discours remplissent les oreilles, pas l’estomac. Il faut donc protéger les acquis engrangés avec le temps, au prix d’efforts quotidiens. C’est à ça que l’on s’attelle, jour et nuit, au Cabinet du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.  Ici, les cerveaux tournent à plein régime dans le silence feutré propice au travail de qualité. Ici, point de place pour la polémique politicienne : le silence est d’or. D’ailleurs comme dit le proverbe, « la bouche de l’homme brûle plus que le feu ». Et ici, nul ne veut jouer avec le feu : la violence et la direction du vent sont des paramètres tellement imprévisibles …

Edito

Une fois n’est pas coutume, la rentrée des classes a déménagé du mois de septembre pour s’installer provisoirement au mois d’octobre.
Mais comme de coutume, le décor est resté le même : les parents s’évertuent à offrir à leurs enfants les bonnes conditions de reprise des cours, une tâche qui n’est pas de tout repos en ces périodes difficiles du fait notamment des effets de la COVID-19 sur l’économie.
Et comme toujours, les syndicats choisissent ce moment pour rappeler  au Gouvernement leurs revendications sociales.
Pourtant, le Gouvernement se préoccupe au quotidien du secteur de l’enseignement.
Après les débuts difficiles de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement, le Gouvernement poursuit ses efforts pour améliorer ce qui doit l’être, dans la multitude des problèmes sociaux des congolais. Une situation qui commande que chacun mette de l’eau dans son vin pour franchir la passe difficile.
C’est ici le lieu de paraphraser les Saintes Ecritures et de nous demander que fais-je à mon frère?
Question bien d’actualité pour ces écoles secondaires qui ont perçu les frais de scolarité, mais dont les enseignants sèchent les cours.
Question encore plus d’actualité lorsque l’on constate que ces écoles font toutes partie d’un même réseau qui prône la charité chrétienne.
Comme on le voit, Il n’est pas aisé de joindre le geste au prêche.

Edito

SECURITE:
L’AFFAIRE DE TOUS

Pas une semaine ne passe sans que ne soient relayées dans la presse des épisodes d’insécurité qui troublent la quiétude des paisibles citoyens. Aux groupes armés se sont ajoutées des bandes organisées dans la criminalité urbaine.
Le Gouvernement a pour rôle de protéger les citoyens et leurs biens, de leur procurer les conditions optimales de leur épanouissement. Pas de dérobades ; les services de sécurité et de police ont été instruits de mener le combat de l’éradication de la criminalité. Un combat qui, parfois, pousse ces mêmes citoyens hors de leur zone de confort : ça n’est certes pas agréable de s’arrêter de longues minutes à un poste de contrôle de police, surtout en fin d’une journée de travail harassant. Mais il faut s’y faire, car sinon, comment distinguer le bon grain de l’ivraie?  C’est l’un des éléments de la structure du prix à payer pour retrouver la quiétude; pour monter à bord d’un taxi sans la peur au ventre.
Mais ce n’est pas le seul, car dans ce combat, il est une question que le citoyen doit se poser : que faire pour apporter ma contribution à cette lutte commune?
En effet, les criminels sont parmi nous, vivent avec nous, et bien souvent nous les connaissons.  Et nous les protégeons au motif qu’il s’agit de notre enfant, notre frère, notre sœur, notre mari, et même notre père ou mère. C’est ici le lieu de mettre en pratique cette maxime biblique : « si ton œil te pousse au péché, arrache-le et jette-le loin de toi ». La sécurité est l’affaire de tous. Car, si les loups ne se mangent pas entre eux, la nuit tous les chats sont gris.

EDITORIAL

Consommer ce que l’on produit

Les congolais, gavés de culture étrangère grâce aux médias sur satellite, ont surement déjà entendu des réclames sur le “consommons français”. Certains s’en offusquent ; mais pourquoi donc ?

L’indépendance, que nos pères et mères ont célébré le 30 juin 1960, ne devrait pas seulement être politique et économique, mais aussi et même surtout culturelle. Et la manière de s’alimenter est un trait culturel essentiel.

Le poisson meurt de vieillesse au fond de nos fleuves, rivières et lacs ; nous importons le « mpiodi » ! Nos forêts regorgent de gibiers, et nos immenses pâturages peuvent nourrir quantité d’ovins et de bovins ; nous importons des pieds de porcs et des tripes de vaches ! Nous pouvons cultiver et consommer notre manioc, notre maïs. La terre ne manque pas, l’eau non plus ;  nous importons la farine de froment et la semoule de blé !

Et tout ça, à coup de devises fortes.  Notre faim enrichit nos « oncles et leurs frères », tout en nous appauvrissant. Il est temps de se réveiller : consommons congolais. Et ne nous cachons pas derrière « la qualité » : rien n’a commencé parfait.

EDITORIAL

VIVRE ENSEMBLE 

La RDC, c’est des chiffres affolants, sur 2.345.410 km² :

– plus de 90 millions d’habitants;

– cinq grands peuples, à savoir les Bantous, les  Soudanais, les Nilotiques, les Chamites et les Pygmées, regroupant quelques 250 ethnies;

– Quatre grands groupes linguistiques regroupant quelques 221 langues;

– Quatre grandes religions, catholique, protestante, Kimbanguiste, et musulmanes.

Pour en faire véritablement un état stable et prospère, il faut d’abord consolider la vision d’une nation unie, aux populations soudées et animées du sens du vivre ensemble. C’est ce grain que doivent semer tous les leaders, tous ceux dont la voie porte loin.

Il nous faut cesser de réfléchir avec notre nombril, et apprendre à agir avec notre cœur de congolais. Apprendre à vivre ensemble, pour que chacun se sente  chez soi sur chaque mètre carré du territoire national.

L’avenir du pays en dépend.

EDITORIAL

L’exemple au sommet de l’Etat

De mémoire de Premier Ministre, jamais une Première Dame n’avait fait le déplacement du n°5 de l’avenue Roi Baudoin. C’est désormais chose faite avec la visite de l’épouse du Chef de l’Etat, Denise Nyakeru Tshisekedi, le jeudi 18 juin 2020. Au-delà du caractère historique, il y a la symbolique, toute à l’honneur de la Première Dame : les affaires de l’Etat se traitent dans un cadre de gestion orthodoxe. Et le plaidoyer de la très Distinguée Première Dame dans sa lutte contre la drépanocytose est une affaire dans laquelle elle entend engager l’Etat. Le Chef du Gouvernement, attaché aux bonnes  pratiques dans la gestion de la chose publique, ne pouvait qu’apprécier la démarche. Et les observateurs avertis ont noté la leçon de la Première dame : l’exemple vient d’en haut. Chapeau bas!

EDITORIAL

Apprendre à vivre avec la Covid-19

 L’Etat d’urgence sanitaire décrétée depuis le 24 mars 2020 se prolonge et se prolonge encore, avec ses conséquences sur l’économie mondiale, frappée de plein fouet. Pour cause, la pandémie de la COVID-19 qui a bouleversé toutes les prévisions.

L’essentiel de l’action gouvernementale consiste à ce jour à assurer une riposte sanitaire efficace contre la maladie à coronavirus, et à élaborer et mettre en œuvre les stratégies susceptibles d’atténuer les effets pervers sur l’économie, et donc sur le vécu quotidien des populations.

Certes, les scientifiques ne ménagent pas leur peine, certains dans la recherche d’un protocole thérapeutique efficace, d’autres dans la recherche d’un vaccin pour mettre définitivement l’humanité à l’abri de ce fléau. Mais tout porte à croire que le chemin à parcourir pour y parvenir est encore long, alors que les économies mondiales sont à bout de souffle. Il est donc plus que temps d’apprendre à vivre avec l’ennemi. Pour cela, il n’y a pas 36 formules ; il faut se remettre au travail, dans le strict respect des gestes barrières. C’est de la responsabilité de tous.

EDITORIAL

ECONOMIE DE CRISE

La crise multiforme causée par le COVID-19 nous change. La RDC, jusque-là dépendante d’une économie extravertie, est en train de payer le lourd tribut en ce moment où le commerce international est à l’arrêt. Ce n’est un secret pour personne, les temps sont mauvais ; les économies du monde souffrent, celle de la RDC aussi. Ceci nous impose une nouvelle façon de vivre, une nouvelle discipline individuelle et collective. Opérer des choix, souvent difficile, prioriser uniquement l’essentiel pour tenir jusqu’au bout de l’effort. Et surtout, ne pas politiser ce drame effroyable, mais en revanche unir les efforts, trouver des solutions adaptées à notre situation.            

EDITORIAL

Agir avec méthode

Depuis le 10 Mars dernier, la RDC par Kinshasa, a allongé la liste des pays touchés par le coronavirus. Une crise sanitaire qui vient plomber tous les efforts entrepris jusqu’à ce jour pour redresser l’économie de notre pays. Aujourd’hui, les sources de mobilisation des ressources publiques se sont largement amenuisées, conséquences notamment du ralentissement de l’économie mondiale et des mesures de lutte contre les effets négatifs du COVID 19 sur l’économie nationale aussi bien dans son volet de soutien au budget des ménages que de soutien à l’offre des produits de consommation de première nécessité. Aujourd’hui, la priorité dans l’affectation des ressources publiques n’est plus la même qu’hier. Cette donne doit désormais être intégrée dans notre manière d’agir, dans notre capacité à plier sous la bourrasque, sans casser. Pour cela, il faut agir avec méthode et détermination. Rien ne vaut notre détermination à gagner une nouvelle fois. Après avoir vaincu Ebola, nous vaincrons le coronavirus.